Andrea crée des collections de prêt-à-porter et des pièces uniques faites à la main, notamment des robes de soirée et des robes de mariée, toutes faites sur mesure selon la silhouette du client, avec des tissus provenant d’Italie, son pays d’origine. Sa vision est basée sur la technicité, la sensualité, l’opulence, le multiculturalisme et une touche d’horreur. Comme il l’avoue, sa muse est sa mère, en raison de son opulence et de son passé mystérieux. Il mélange son héritage italien et sri-lankais, ainsi que son éducation moyen-orientale, puisqu’il a grandi toute sa vie à Dubaï. Le thème récurrent de son travail est une version multiculturelle d’une fantaisie couture inspirée des années 80, axée sur l’extravagance artisanale. Ses vêtements donnent aux femmes qui les portent un sentiment d’autorité car la construction les aligne dans une posture puissante. Ils sont destinés aux femmes qui veulent se sentir happées et puissantes, aux femmes fortes qui veulent saisir la vie, tout comme leur mère.
Sa mère, muse de son inspiration et de ses créations
Sa collection gagnante, « SENANAYAKE », nommée d’après le nom de famille de sa mère, était sa collection de fin d’études de 2020 au Central Saint Martins. Il s’agit d’une fantaisie basée sur l’image de sa mère avant de rencontrer son futur mari milanais dans une boîte de nuit de Singapour en 1989. Brocca était fasciné par la garde-robe de sa mère, ses costumes ARMANI, ses blouses VALENTINO, ses tailleurs CHANEL, ses manteaux VERSACE aux bords tranchants, ses bikinis YVES SAINT LAURENT et ses nombreuses créations Gianfranco Ferre. Ce créateur l’a beaucoup inspiré car il maniait l’organza avec brio. Grâce à sa mère, Andrea a acquis sa culture du secteur du luxe dans le domaine de la mode. Elle lui fait découvrir les tissus, les parfums et les accessoires. Les parfums qu’il a toujours aimés sont Christian Dior Poison et Her de Dolce & Gabbana, Oh and Fragile de Jean Paul Gaultier et the Engineer de St Giles. Aussi, Nightclubbing de Céline de Hedi Slimane.
Andrea Brocca souhaite créer des fantaisies inspirées de la Haute Couture
La robe monstre de cette collection a été portée par Lady Gaga sur la couverture du magazine Billboard. Modelée par sa sœur Chantal, la collection s’inspire de la double identité de sa mère, c’est-à-dire son héritage sri-lankais et ce qu’elle était dans les années 80. En se concentrant sur ses racines, Andrea a fait une recherche approfondie sur son histoire culturelle et a fusionné les visuels avec son éducation italienne, en s’inspirant de l’Alta Moda des années 80/90 et des peintures du Rinascimento. À cette fin, il utilise des tissus de couture glamour traditionnels, mais les convertit en une déclaration contemporaine en termes d’identité culturelle. De cette façon, la recherche multiculturelle et mondialement diversifiée devient une manière contemporaine de comprendre l’idée traditionnelle de la Haute Couture.
Crédits images : Andrea Brocca Presse