Initialement construite en 1857 comme résidence privée pour Monsieur Edmond Petit, la construction fut transformée en hôtel de luxe en 1923 par Simon André Terrail, propriétaire du restaurant La Tour d’Argent. Un tournant majeur s’est produit en 1984, lorsque Elie Georges a repris la propriété de l’hôtel et a commencé à le rénover un an plus tard.
La rénovation s’est déroulée sous la supervision de Pierre Yves Rochon, qui a tout mis en œuvre pour harmoniser les tissus en soie (Braquenié, Pierre Frey, Manuel Canovas) avec le mobilier d’époque (Napoléon III, Louis XVI, Régence, Chippendale) et les objets d’art décoratifs (cristal, bronze et porcelaine).
Un hôtel de luxe témoin d’une aventure familiale
Aujourd’hui, la collaboration de 35 ans entre Georges et Rochon a été remplacée par une collaboration entre Sarah et Zeina, la fille de Georges, et l’architecte Aude Gros-Rosanvallon, elle-même disciple de Rochon. Le bâtiment est aujourd’hui reconditionné en fonction de l’évaluation de son impact potentiel sur l’environnement. L’un des principaux mérites d’Aude consiste notamment en la réintégration des corniches et des arcs. Un autre élément qui attire l’attention est le hall d’entrée avec son jeu fructueux entre le fer forgé de la rampe, la beauté discrète de la mosaïque au sol, les bas-reliefs et le lustre en bronze de style Art-Déco.
Le San Régis fait peau neuve : une ode à la sérénité et aux arts
Le résultat des efforts conjoints de deux générations déjà est également visible dans les pièces elles-mêmes. Chaque pièce a ses propres particularités, qu’il s’agisse des peintures et des sculptures, des meubles élégants ou des papiers peints aux couleurs variées conçus par des maisons prestigieuses comme Hermès ou Brunschwig. En somme, on peut dire que l’héritage de l’Hôtel San Régis est certainement entre de bonnes mains – les filles poursuivent fièrement l’œuvre de leur père tandis que le disciple suit les traces du maître.
Crédits Images : Hôtel San Régis Presse